Après 10 ans d’existence, le Street Art Fest Grenoble-Alpes est en péril, suite à une baisse drastique des subventions publiques.
À ce jour, nous faisons face à une situation critique : avec un soutien institutionnel en baisse de 62% entre 2023 et 2024 et qui s’annonce encore plus allégé en 2025, l’avenir du festival est en péril. Nous avons besoin de votre soutien pour faire perdurer nos actions.
Contexte
Spacejunk Grenoble est une association créée en 2003 qui gère un centre d’art à Grenoble et qui a initié et porté le Street Art Fest Grenoble-Alpes.
Le Street Art Fest Grenoble-Alpes est un événement culturel unique en son genre, qui célèbre depuis dix années l’art urbain sous toutes ses formes. Ce festival a pour mission de démocratiser l’art en le rendant accessible à tous, tout en mettant en lumière des artistes de renommée internationale et en soutenant la scène locale. En dix années, il a transformé la métropole grenobloise en un véritable musée à ciel ouvert avec plus de 450 fresques, et s’est installé parmi les évènements culturels incontournables sur ce territoire.
Depuis sa troisième édition, le festival est le plus gros évènement street art d’Europe. Chaque mois de juin, il fait rayonner durant 5 semaines toute la Métropole et la France à l’international.
Jusqu’à l’édition 2024 le centre d’art Spacejunk était soutenu par deux financeurs publics majeurs :
– La ville de Grenoble qui versait annuellement et depuis la création de l’association une subvention de 15 000 € pour le fonctionnement du centre d’art et la médiation avec les publics, ainsi que 25 000 € dédiés au festival depuis sa deuxième édition.
– La métropole qui finançait le festival depuis 2019 à hauteur de 50 000 €, au titre de la culture et de l’attractivité du territoire.
Le budget moyen d’une édition du festival depuis 2008 est à minima de 500 000 €.
L’association emploie six personnes à l’année pour l’ensemble de ses activités (Centre d’art, médiation avec les scolaires, projet Vénus, planification du Street Art Fest). Pour le festival, ce sont dix personnes entièrement dédiées à l’événement qui travaillent sur chaque édition.
En 2024, la métropole a décidé unilatéralement de réduire la subvention de 50 000€ à 10 000€, ce qui représente moins de 2% du budget du festival. La ville de Grenoble a elle supprimé unilatéralement la subvention historique de fonctionnement de 15 000 €. Ces deux baisses conjuguées d’un montant de 55 000 € rendent le fonctionnement de l’association impossible et nous obligent à repenser le modèle économique de la structure et des projets qu’elle porte.
Enjeux
Faire perdurer l’association Spacejunk Grenoble, qui porte l’ensemble de nos projets :
– Un programme culturel avec 5 expositions à l’année.
– Médiation culturelle : 176 visites guidées pour 21 associations et 61 établissements scolaires (3000 personnes au total) et 25 ateliers en établissements scolaires à l’année.
– Vénus Isère, projet de prévention du cancer du sein : 115 personnes engagées dans le projet et 15 ateliers en quartiers prioritaires touchant 53 femmes, plus de 1000 visiteurs de l’exposition principale et 25 expositions en entreprises, collectivités et centres sociaux.
– Le Street Art Fest Grenoble – Alpes : 10 salariés, 45 artistes participants, 150 bénévoles et un nombre incalculable de visiteurs.
Assurer la pérennité du Street Art Fest en repensant son modèle économique, car le festival est 100% gratuit pour tous les visiteurs, et rémunère dignement les artistes : nous sommes l’un des festivals de street art qui paye le mieux les artistes pour leur participation.
Afin d’assurer un modèle économique indépendant, nous souhaitons créer une communauté de personnes qui soutiennent le projet à travers une campagne de financement, qui sera lancée jeudi 5 décembre. Ce modèle de financement participatif nous permettra de libérer l’association des décisions arbitraires des politiques en place. Cet appel s’adresse à tous, dans l’esprit des projets participatifs, mais sans que le politique puisse prétendre s’emparer du projet.
Comment penser le Futur et aller vers une moindre dépendance des subventions publiques
L’argent public tend à disparaître, et cette tendance a bien l’air irrémédiable. Nous sommes convaincus que le Street Art Fest est un atout pour notre territoire, qu’il l’embellit et le fait rayonner. Ce patrimoine de fresques ainsi créées est bien celui de tous et toutes, car disponible sans conditions de ressource, 24h/24, 7j/7 et 365j/an. Alors pour ne pas le laisser mourir, il faut trouver un modèle économique indépendant tout en faisant la démonstration aux politiques que cet évènement EST important pour les habitants de l’agglomération, les entreprises du territoire et tous les amoureux du street art en France.
Si on réussit
– Le Street Art Fest est assuré de perdurer dans le temps, ainsi que le centre d’art Spacejunk avec sa partie médiation et le projet Vénus.
Cela fera peut-être également aboutir un énorme projet de Musée du Street Art…
– Mr. le Maire de Grenoble nous a donné son GO pour transformer l’ancien Musée de Grenoble, Place de Verdun, en musée du Street art, le premier musée patrimonial au monde autour de la discipline. Ce projet a été présenté à la ville en 2019 pour la première fois. Malheureusement, même si tout est réuni de notre côté pour mettre en œuvre ce projet pharaonique, rien ne bouge côté ville et nous sommes toujours en attente de documents officiels pourtant promis le 9 septembre (bientôt 3 mois). La mise en œuvre complète de ce projet s’étalerait sur plusieurs années et viendrait encore consolider la dynamique Street Art du territoire et placerait définitivement Grenoble comme un acteur international majeur de la discipline.