Vio, Brigitte Dugard de son vrai nom, est une artiste autodidacte de 60 ans. Cela fait maintenant 21 ans qu’elle pratique la peinture. Paradoxalement, elle n’est pas passée par une école d’art mais a tout de même été enseignante en travaux manuels pendant une quinzaine d’années.
Pour Vio, la fibre artistique a toujours existé en elle. « Depuis toute petite, je suis dans le créatif et l’imagination. J’aime beaucoup ce qui nous fait échapper du réel », confie-t-elle, souriante. Elle affectionne toute sorte de peinture mais ressent en ce moment un penchant pour les peintures abstraites : « Je trouve qu’elles disent autant de choses que les mots », assure l’artiste. Au-delà de la peinture classique, cette peintre expérimentée explore également le collage. Elle aime travailler sur des mannequins qu’elle déniche en brocante ou récupère dans des magasins.
Ses œuvres délivrent-elles un message ? Vio répond à cette question avec une lueur dans le regard : « Je rêve que les gens communiquent mieux entre eux. La haine s’accroît toujours plus. Moi, j’essaie de traduire cette idée de paix. J’essaie de tisser quelque chose avec des couleurs ».
Vénus est un projet important pour cette artiste. Face à l’impuissance habituelle, elle dit se sentir utile en participant. En 2016, elle s’était portée volontaire pour animer des ateliers avec des femmes défavorisées de Pont-de-Claix. « Toutes ces femmes étaient différentes… Pourtant, elles ont réussi à se réunir autour d’un même sujet. C’était une expérience formidable », se souvient Vio.
Pour l’instant, la plasticienne est encore en réflexion sur son travail avec sa Vénus. En revanche, ce qu’elle sait déjà, c’est le message qu’elle veut faire passer : « N’oublie pas de prendre soin de toi ».
Loïc Hudry